La pénurie de main-d’œuvre mondiale était vraiment flagrante au Québec et en Ontario, tout du moins dans la région de la Baie Georgienne, où on s’est rendu en vacances dernièrement. Dans plusieurs commerces et restaurants on s’est souvent fait servir par de jeunes ados, dont certains ne devaient avoir pas plus que 12-13 ans.

Et ces jeunes travaillaient avec enthousiasme et sérieux. On s’est dit, génial ! Le travail leur apportera plein de bienfaits : une discipline personnelle, des notions de gestion de leurs sous, des compétences professionnelles…

Mais la situation n’était pas toujours évidente: partout où l’on allait, les restos affichaient des pancartes plaidant la patience et l’indulgence en raison du manque d’employé.e.s. Et ça, c’est ceux qui sont restés ouverts, alors que plusieurs ont dû mettre la clé sous la porte. Il faut se demander: qu’arrivera-t-il de ces jeunes à la reprise des classes ? Et qu’arrivera-t-il aux commerces qui les ont embauchés ?

Nous assistons à la manifestation de la tempête parfaite qui grondait depuis bien avant la pandémie. Le départ massif à la retraite des travailleurs plus âgés et le faible taux de natalité, entre autres raisons, ont causé un grand trou dans le monde du travail.

D’autant plus que la pandémie a complètement chamboulé la façon dont on voit le travail aujourd’hui. Les plus jeunes ne sont pas prêts à sacrifier leur vie pour le boulot comme l’ont fait leurs parents. Et ces derniers prennent également conscience que la vie est trop courte pour la consacrer à gagner de l’argent, sans prendre le temps de profiter d’elle.

Pour beaucoup, la denrée la plus précieuse est devenue le temps et non l’argent.

Pour choisir le thème principal de cette édition, nous nous sommes posés la question:
Mais où sont les travailleurs et travailleuses? S’ils ont délaissé les petites jobs mal payées, vers lesquelles se sont-ils tournés? La pénurie de main-d’œuvre est manifeste dans un grand nombre de secteurs et pas seulement ceux qui offrent de petits salaires. (La fonction publique, le bureau des passeports, ça vous dit quelque chose ?)

Nous avons questionné des experts bien au fait de la situation pour vous offrir quelques pistes de réponses et de solutions.

Aidez-nous à gagner!

L’Itinéraire fait partie des 10 finalistes de l’INSP Awards 2022 (Réseau international des journaux de rue) dans la catégorie de la meilleure page couverture. Nous avons soumis celle de l’édition du 15 mai 2021: La voix aux infirmières! (illustrée par Mélanie Leclerc)

Aidez-nous à remporter la première place en votant pour nous à l’adresse suivante : https://www.insp.ngo/get-involved/best-cover

Vous avez jusqu’au 5 septembre pour le faire.

L’INSP, qui regroupe plus de 100 journaux de rue dans 36 pays — dont L’Itinéraire —, soutient leur mission de contrer la pauvreté et l’itinérance à travers le monde. Le réseau a sélectionné les meilleures pages couvertures selon trois critères soit :

  • Un thème qui raconte une histoire tout en véhiculant la résilience;
  • Un design qui maîtrise la composition des couleurs et qui utilise des éléments graphiques forts ;
  • Le caractère attrayant de la couverture qui attire l’attention des passants.

Votez maintenant et n’hésitez pas à partager parmi vos amis et connaissances ! Chaque vote compte. Merci!