Ça sert à quoi des vacances en famille, à part à se reposer ? C’est briser la routine, se dépayser, faire de belles découvertes, se construire des souvenirs impérissables, que l’on veut reproduire. C’est aussi la joie, la liberté. Tout le monde a de bons souvenirs de vacances. Des gens de L’Itinéraire en partagent ici quelques-uns :

En auto, avec cinq enfants et deux adultes dans une Ford Fairlane, avec une petite roulotte à l’arrière. Quand on tournait, on écrasait tous celui ou celle qui était au bout. On chantait des chansons plates, on se chamaillait à en rendre nos parents fous.

Le jour du départ, l’excitation à son comble, non contenue. Le chalet, la communauté, les amitiés estivales, la chasse aux ouaouarons. Ringo, le raton laveur qu’on avait apprivoisé. La corde de Tarzan pour nous élancer dans le lac. Se construire des abris dans les bois avec des fougères comme toit. Être dehors tout le temps. Être totalement libre, jusqu’à l’heure du souper.

Écouter et chanter à tue-tête les Colocs dans l’auto, mes parents, mon frère et moi. Être ému de la complicité et de l’amour entre mes parents. Aller à la pêche à la truite avec mon père, mais attraper une barbotte et ne pas savoir quoi faire avec.

Mon père, ma mère, ma sœur et moi dans notre petite Renault 5 verte : 600  km sur routes sinueuses, couchées sur le siège arrière à regarder les nuages par la vitre, à compter les taureaux dans les prés, les animaux qu’on croisait. Chez mon grand-père où j’allais passer l’été dans son petit village, où je m’ennuyais ! Mais où j’ai développé mon imaginaire. J’inventais une ferme peuplée d’animaux fictifs et j’engueulais les cochons qui piétinaient les légumes du potager. Et mes randonnées dans les hauteurs aveyronnaises m’ont appris à me dépasser. J’adore encore la rando.

Nos vacances, en Colombie, c’était toujours en famille. On partait visiter la parenté un peu partout. On pouvait faire jusqu’à cinq heures de route. Aujourd’hui, mes enfants sont grands et quand ils voyagent dans leur pays natal, ils arrêtent aux mêmes endroits et aux mêmes casse-croûte : para recordar los buenos tiempos !

En tente-roulotte avec les enfants. Un soir de pluie battante, pas d’électricité, on a joué à des jeux de société à la lueur des lampes à batterie. Tout le monde était tellement heureux. Une belle complicité entre nous, juste notre famille. Aujourd’hui, mes enfants adultes nous ont demandé de louer une roulotte et de retourner au même endroit.

En Gaspésie avec femme et enfants. À Pointe-au-Père, à Rivière-du-Loup. Les enfants étaient heureux. Ils couraient dans les champs, le visage barbouillé de fraises qu’ils venaient de cueillir. Ils étaient libres, et moi moins sévère avec eux. Moi aussi j’étais heureux !

En rando avec les enfants dans le sud de la France. On était stressés de partir avec eux, avec sacs à dos et toute l’organisation que ça impliquait, mais finalement, ç’a été formidable. C’était pour nos plus jeunes leur première fois à la mer. L’émerveillement ! Aller dans les Calanques en bateau, l’une a été malade ! On était parti avec un plan, mais finalement, on a tout improvisé. C’était la joie ! Une liberté totale.


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