C’est le temps des vacances, la période parfaite pour présenter un dossier léger et agréable. Bref, un contenu avec des photos inédites, originales et franchement ludiques, qui sauront plaire au plus grand nombre.
Le choix du photographe principal a été facile: David Himbert est non seulement très talentueux, lui qui a réalisé plusieurs page couvertures pour L’Itinéraire, mais il est un fidèle ami de l’organisme, comme il le décrit si bien dans son éditorial en page 5.
Donc, une édition photo, avec des camelots. Parfait! Mais sous quel angle? Après un petit remue-méninge avec David, la proposition de réaliser leur rêve de jeunesse a été adoptée avec enthousiasme. Les camelots n’ont pas hésité à embarquer, et ceux et celles qui ont le mieux exprimé leur rêve en détail ont été choisis.
Restait à louer le studio de photo, se gréer de costumes, engager une maquilleuse, coordonner les horaires avec les camelots et… voir ce qui en
ressortirait.
Après avoir pris les photos « avant » des came- lots, ceux-ci sont passés au maquillage puis aux costumes. C’est alors que David leur a fait part de sa brillante idée de leur faire faire des autoportraits. «Tu te places sur le X ici, et regardes devant; tu te vois dans l’écran, là? Ok, maintenant, voici la télé-
commande. Amuses-toi et essaie le plus possible de te mettre dans la peau de ton personnage», leur a-t-il dit en les laissant seuls dans le studio pour qu’ils et elles se sentent plus à l’aise.
Le résultat a été tout simplement magnifique.
Ce fut une journée magique! Les camelots se sont comportés comme des pros. L’ambiance était joyeuse et les liens qui nous unissaient déjà se sont
renforcés davantage ce jour-là.
Voilà, chers lecteurs et lectrices: les camelots comme vous ne les avez jamais vu!
Par Josée Panet-Raymond, Rédactrice en chef
Le James Bond en moi
Depuis son adolescence, Jean-Claude idolâtre le personnage de James Bond. «C’est un gars fonceur, qui n’a jamais peur de rien», dit-il lorsqu’on lui demande ce qu’il admire le plus de cette figure de cinéma. Plus que ça, la philosophie de vie de 007 l’accompagne dans sa vie et l’aide à surmonter certaines étapes : «James Bond est toujours en mission. C’est un peu comme ça que je me sens moi-même.» Tout dans la vie de Jean-Claude peut alors se transformer en un défi à relever, du simple article pour L’Itinéraire, jusqu’à sa vie familiale: «Quand je fais des entrevues, je me sens comme un agent secret fier de mener sa mission jusqu’au bout. J’ai tout le temps un James Bond en moi, qui ne lâche jamais, qui regarde vers l’avenir».
Si jouer la comédie amène Jean-Claude à s’amuser, c’est aussi une manière de se faire du bien. «Quand t’es comédien, t’es plus toi-même. Ça change
le mal de place.»
Jean-Claude Nault, Camelot participant
Soulager le mal du pays
«J’ai toujours rêvé de réaliser quelque chose qui changerait le monde: Le monde d’avant Mostapha l’ingénieur, et le monde d’après», explique celui dont le rêve de signer la construction d’un pont-tunnel transatlantique est né de l’article d’une gazette canadienne qui fabulait alors cette voie de circulation entre la côte est canadienne et l’Europe.
«Moi, je me suis dit: “ je vais construire ce pont-tunnel!» Depuis, l’idée a fait du chemin dans le cœur de Mostapha, originaire du Maroc. Imaginer les plans de cette prouesse humaine est pour lui un moyen de «soulager le mal du pays de tous les immigrants d’ici», et ce, en une traversée d’à peine quatre heures!
«Le projet est déjà conceptualisé, reste à trouver les fonds (rires), statue “l’ingénieur”. Avec de bons investisseurs, on pourra voyager en Europe aussi facilement d’ici cinq ans!»
Mostapha Lofti, Camelot participant
A l’époque de Victor-Hugo
«J’aurais aimé être le type qui fréquente les grands salons et les cercles littéraires. Faire partie de la petite bourgeoisie, très
parisienne…», dit Roger, l’air rieur. Un dandy, cet anticonformiste marqué par la politesse, le flegme et l’élégance. «Un m’as-tu-vu qui me ressemble.»
C’est à travers ses lectures que Roger développera son image de l’homme de la fin du 19e siècle: «Les Misérables de Victor Hugo m’a profondément impressionné. Tout comme Zola, dont les récits se déroulent souvent dans les salons et cafés snobs de l’époque».
Le côté snobisme est d’ailleurs ce qui lui plaît. Ça, sans oublier «les beaux mots de cette époque, la manière pédante de s’exprimer». Bien que Roger ne regrette pas d’être un contemporain, pour tous les avantages, notamment sociaux, de notre ère, les vestiges qui ont trait à cette époque, encore présents dans la capitale française, sont l’objet d’un de ses projets de voyage: «le palais du Louvre, les ponts de Paris, les bouquinistes des quais de la Seine, les Invalides…»
Roger Perreault, Camelot participant
Si j’étais président…
Drapeaux à la main et costume bleu d’azur, la République québécoise est en marche! On l’aura compris, Yves a toujours été pour l’indépendance du Québec. «Jeune, j’étais déjà sensible à l’histoire du Québec. J’avais une dent contre la Conquête et le principe d’assimilation.»
Pour le sort de son «pays», Yves rêvait, alors très jeune, de devenir premier ministre. Et finalement, pourquoi pas président de la République du Québec? D’ailleurs, son programme électoral est déjà bien ficelé: «Si j’étais président, je renforcerais l’utilisation du français pour sa qualité et sa sauvegarde, tout en gardant nos particularités; je nationaliserais les ressources naturelles et énergétiques et je diversifierais les cultures agricoles pour faire du Québec un grenier alimentaire le plus autonome possible». S’il avoue que la province regroupe de moins en moins d’adeptes du mouvement indépendantiste, reste que devenir président de cette République le temps d’une séance photo a fait «remonter à la surface de bons souvenirs de [s]a jeunesse politisée».