J’amorce mon édito en vous disant merci! Merci d’être là, d’être des supporteurs, des amis. Ce magazine, on le fait pour nos camelots, bien sûr, mais on le fait avant tout pour vous.
Produire deux numéros par mois avec une petite équipe de cinq employé.e.s à la rédaction et de sept bénévoles réguliers, c’est un défi renouvelé toutes les deux semaines. Souvent une course contre la montre, mais des plus stimulantes !
Et cette équipe, elle s’insère dans le giron du Groupe L’Itinéraire, formé d’intervenantes psychosociales, de cuisiniers, de gestionnaires, de ceux et celles qui s’occupent de comptabilité, d’administration, du Programme de la Maison ronde, de la distribution, du Café, de l’entretien ménager, des RH, de l’organisation communautaire, des réseaux sociaux et de la philanthropie. Toute une belle gang derrière les camelots !
Beaucoup d’entre vous ne connaissez L’Itinéraire que par le biais des camelots. Et vous leur apportez un soutien direct en vous procurant le magazine auprès d’eux. Ce petit 3 $ aide à améliorer leurs conditions de vie, certes.
Mais la vente dans la rue c’est la partie visible de l’iceberg, la plus grande partie de notre travail l’est moins. C’est pour ça que lorsque vous faites des dons à l’organisme, vous nous aidez à aider les camelots, pour remettre leur vie sur les rails. Car il ne s’agit pas juste de leur donner un magazine à vendre pour leur permettre de quitter la rue ou pour éviter qu’il s’y retrouvent, il faut travailler sur ce qui les a menés là. Et ça passe par la production et l’impression de L’Itinéraire, l’aide alimentaire, l’aide au logement, de la formation, et beaucoup plus encore.
La réalité pas toujours facile des camelots
Il faut mentionner que le travail de camelot n’est pas toujours facile. Si par temps clément c’est agréable de se poster à un coin de rue et de prendre le temps de jaser avec leurs clients, les camelots font néanmoins face à plusieurs défis.
J’énumère, mais pas nécessairement dans l’ordre: le mépris ou l’indifférence de certains passants, la canicule, la pluie, le froid extrême, des conditions qui sont non seulement dures physiquement, mais réduisent de beaucoup l’achalandage des acheteurs potentiels.
Ajoutons à cela les personnes qui quêtent à côté d’eux et qui peuvent par moment être agressives. Sans oublier aussi les quelques personnes qui se font passer pour des fondateurs de L’Itinéraire et sollicitent frauduleusement de l’argent au nom de notre organisme, nuisant ainsi à notre réputation et au travail de nos camelots. Sachez que nos camelots doivent porter un dossard de L’Itinéraire et une carte d’identification et qu’il leur est interdit de demander de l’argent pour autre chose que pour vendre les publications de L’Itinéraire.
Je vous parle de personnes qui quêtent, ce qui est tout le contraire de ce que font nos camelots. Ils travaillent et sont fiers de non seulement vendre L’Itinéraire, mais de contribuer à fournir du contenu dans ses pages. Il faut dire qu’une grande partie des camelots se sont déjà retrouvés dans la situation de quémander des sous aux passants avant qu’ils ne se joignent au Groupe, soit par le biais du bouche à oreille ou par des membres de l’équipe d’intervention de l’organisme.
Alors dès qu’ils franchissent nos portes, c’est plus qu’une job de camelot qui les attend, c’est un monde de possibilités qui s’offre à eux. Merci donc de les soutenir !