L’une des ex-participantes du Programme Maison ronde a réussi à retourner dans sa communauté d’origine au Nunavut grâce aux liens qu’elle a créés lors d’un quart de travail au Café. « Ce n’est pas rien ! raconte, enchantée, Marilou Maisonneuve. Elle n’a pas été à la Maison ronde longtemps, mais l’impact a vraiment été positif ! On est très content pour elle. Présentement, elle pense a retourner aux études, et à se trouver un emploi. »

« Nos participants ont souvent côtoyé d’autres Autochtones avec des mauvaises habitudes liées à la consommation d’alcool, de drogues, aux petits crimes, à la prostitution… cela n’aide en rien le regard qu’ils posent sur euxmêmes. Alors le fait de les mettre en relation avec des représentants “positifs”, les aide à reprendre un contrôle sur leur vie. » En effet, ce programme s’adresse à des jeunes Autochtones vivant à Montréal, et met tout en œuvre pour que ceux-ci créent des liens positifs avec des pairs. « Il existe ici plusieurs organismes autochtones qui renvoient une belle image de tout ce qui émane de leurs cultures », explique la chargée de projet, Marilou Maisonneuve. Les rencontres peuvent tourner autour des langues, des traditions, de la création artistique, et des récits autochtones, par exemple.

Besoin de se confier

En plus de sa chargée de projet, l’équipe du Café Maison ronde compte quelques membres intervenant.e.s psychosocial.e.s et responsables de la formation. Ceux-ci remarquent que les liens de confiance avec les participants du programme s’établissent rapidement entre les membres de l’équipe, dont certains sont Autochtones, et les participants, tous Autochtones.

On voit qu’il y a un besoin de se confier, et lorsque le climat de confiance est instauré, cela provoque de belles progressions dans l’apprentissage : « Je pense à Chris, un participant qui a acquis beaucoup de leadership dans ses tâches, lorsqu’il réalise des recettes, cite Marilou en exemple. Et en plus, il prend sous son aile les participants moins expérimentés. »

Café Maison ronde

PASCALE PLANET

La présence du personnel du Café Maison ronde est bien appréciée par l’entourage, dont l’équipe de policiers du quartier et des intervenants d’autres organismes qui viennent régulièrement les consulter. Et les passants disent avoir bien profité cet hiver de la chaufferette dans le container installé aux abords du Café.

Le Café est désormais ouvert sept jours par semaine, ce qui augmente la visibilité de l’équipe dans le quartier.

Le programme profite constamment de nouveaux services, nous explique Vincent Ozrout, responsable clinique à L’Itinéraire et du programme d’Accompagnement et d’Intervention de Rue (AIR) déployé cet été au Square Cabot pour faciliter la cohabitation. Une implantation qui signifie aussi : plus de dons alimentaires, plus de premiers soins, plus de liens avec les gens du parc, plus de référencement vers d’autres organismes, plus d’interventions psychosociales.

« Cela va créer un meilleur environnement et faciliter le travail déjà mis en place par le personnel du Café, mais avec des moyens plus appropriés », explique Vincent Ozrout.

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