Si vous avez déjà vécu une séparation, vous savez combien cet événement est parmi les plus traumatisants de la vie. Et surtout quand on a des enfants. Quand papa et maman se quittent, les enfants en sont fortement ébranlés. Même dans les meilleures conditions où la rupture se fait à l’amiable il n’en reste pas moins que ça demeure bien souvent une épreuve pénible tant pour les parents que pour les enfants.

Il fut un temps où les couples qui se séparaient faisaient, plus souvent qu’autrement, appel aux services d’avocats. Or, cela impliquait que l’un des deux partenaires devait se défendre de l’autre. Prouver que l’un des deux était un meilleur parent, que la pension alimentaire demandée était exagérée, ou insuffisante. Cela connotait un blâme quelconque et il en résultait une grande déchirure qui laissait des marques sur toute la famille.

Des couples ont encore recours aux tribunaux, mais de plus en plus, les parents qui se séparent évitent de le faire en se tournant vers la médiation familiale. D’ailleurs, avec les nouvelles dispositions de la Loi 91, la médiation sera bientôt obligatoire. Aussi, dans le dossier principal dans nos pages, nous avons tenté de vulgariser cette loi et la mise en œuvre du Tribunal unifié familial en analysant à la loupe son impact sur les êtres humains.

Beaucoup considèrent la médiation comme étant la meilleure solution pour en arriver à des décisions plus équitables, surtout pendant cette période de tourbillon émotionnel qui vient brouiller les discussions entre ex-conjoints. Le service de médiation propose souvent aussi des sessions destinées spécifiquement pour les enfants, afin qu’ils s’expriment et évacuent le trop-plein d’émotions.

Bien sûr, tous les cas de séparations sont différents. Que vous soyez mariés ou conjoints de fait, qu’il y ait de la violence conjugale ou sexuelle, les démarches ne sont pas les mêmes. Jusqu’à tout récemment, il fallait se présenter devant différents tribunaux pour régler des litiges divers.

Avec la mise sur pied du Tribunal unifié de la famille, le ministre Simon Jolin-Barrette a voulu simplifier la démarche en créant le concept « d’une famille, un juge », évitant ainsi que les familles se retrouvent devant un « parcours labyrinthique » comme relaté par notre journaliste dans notre dossier principal. Ayant instauré la loi 91, les couples en union libre avec enfants, par exemple, auront désormais les mêmes droits que les parents mariés. Toutefois l’inverse n’est pas applicable puisque le mariage et le divorce relèvent du fédéral.

Le gouvernement est encore à peaufiner cette loi, qui, bien qu’elle soit imparfaite et ne fait pas l’unanimité, représente pour beaucoup d’acteurs sociaux une nette amélioration en matière de droit familial.

Vous venez de lire un article de l’édition du 1er avril 2025.
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