Au carrefour de la musique et du social
Rymz, rappeur québécois bien connu, ne partage pas sa vie professionnelle qu’entre le studio et la scène. Depuis 15 ans, il conjugue sa carrière musicale avec un rôle qu’il chérit tout autant, celui d’intervenant psychosocial. Passionné et engagé, il travaille au sein de foyers de groupe, accompagnant les jeunes issus de milieux précaires dans leur quotidien, leur insufflant espoir et confiance en eux. Il est passé à L’Itinéraire nous parler de son travail.
Un parcours forgé par l’expérience
Rymz – Rémi Daoust de son vrai nom – n’a pas choisi son métier par hasard. Son parcours personnel, marqué par des rencontres déterminantes, a façonné son désir d’aider les autres. Lorsqu’il était adolescent, plusieurs personnes ont eu un impact crucial sur sa vie. L’une d’elle était une intervenante dans une maison de jeunes qu’il fréquentait. Elle a réservé pour lui un studio et l’a conduit à sa première session d’enregistrement à vie, l’encourageant à transformer ses « diss tracks », destinés à un autre intervenant qui ne le portait pas dans son cœur, en morceaux positifs. « J’ai toujours gardé cette approche depuis. Parlez-moi pas de conséquences, mais de récompenses. Je préfère tirer vers le haut plutôt que de punir. »
À la fin de son secondaire, Rymz hésitait en pensant à son avenir. Il songeait à l’armée tandis que ses amis et les conseillers d’orientation lui proposaient plutôt de se diriger vers des métiers en construction. C’est à l’occasion d’une visite d’un intervenant à son école que son intérêt pour le travail social a pris forme, d’autant plus qu’on lui disait qu’il manquait beaucoup d’hommes dans ce domaine. L’idée de créer un lien profond avec les jeunes, comme on l’avait fait pour lui, s’est alors imposée. Depuis, il a travaillé dans divers milieux, des centres jeunesse aux foyers de groupe, avant de s’établir aux Maisons de la Paix, un foyer mixte pour adolescents à Longueuil.
Accompagner pour reconstruire
Depuis trois ans, Rymz travaille à temps partiel aux Maisons de la Paix, où il accompagne des adolescents de 14 à 17 ans en partageant leur quotidien, « de la cuisine à l’aide scolaire, en passant par l’organisation d’activités culturelles ou sportives ». Son approche ? Leur montrer qu’ils méritent de vivre de belles expériences.
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