Tout évolue si vite ces temps-ci. Les changements amorcés avant la pandémie se sont accélérés, alors que la COVID nous pousse à revoir nos façons de faire et de s’organiser. Télétravail, production accélérée de produits, faire la file à l’épicerie, commander en ligne. Tout ça a des répercussions sur plusieurs aspects de nos vies.
Prenez les achats sur internet, ils engendrent énormément d’emballages en carton et papier. Vous faites venir un nouveau chargeur pour votre ordinateur et la boîte est deux fois plus grosse que le produit qu’elle contient. Et en plus, elle est remplie de papier chiffonné. Imaginez l’impact que ça a sur l’industrie papetière. Pendant que les imprimeurs ont du mal à s’approvisionner en papier, des moulins convertissent leur machine pour la fabrication de cartons d’emballage. Et face à la rareté papier couché, nécessaire à l’édition (dont le magazine), inévitablement, les prix augmentent.
Des conséquences pour L’Itinéraire
Il est certain que cela affecte L’Itinéraire; les coûts d’impression ont grimpé, et, pandémie oblige, les ventes ont fléchi également, puisque beaucoup de gens sont maintenant en télétravail. Mais soyons clairs: L’Itinéraire est papier et demeurera papier ! Pas question de passer complètement au virtuel.
Le magazine papier est ce qui permet aux camelots de faire leur travail, d’interagir avec leurs clients, d’acquérir des nouvelles compétences et de gagner des sous. Le papier est donc au cœur de notre mission à L’Itinéraire.
Remarquez que les Amazon de ce monde ne sont pas les seuls responsables de la situation, on ne recycle pas assez de papier pour répondre à la demande. Nos journalistes Alexandra Guellil et Karine Bénézet brossent dans nos pages un portrait bien documenté de ce qui se passe actuellement dans le monde du papier, de l’imprimerie et de l’édition. D’ailleurs, nous avons consacré plusieurs segments de cette édition au papier sous toutes ses formes.
Lucien et Mathieu
J’en profite pour souligner l’excellent travail de notre camelot Mathieu Thériault dans cette édition, et dont la plume est souvent mise à profit dans les pages de L’Itinéraire. Mathieu a réalisé une entrevue de fond fort intéressante avec le poète rockeur Lucien Francoeur, qui a 50 ans de carrière au compteur. On découvre des aspects peu connus de l’auteur du Rap à Billy, qui a cumulé musique, écriture, enseignement, animation radiophonique et plus encore au cours de son long cheminement. À lire !