Avez-vous remarqué quelque chose de nouveau dans votre magazine ? Vous avez l’impression qu’il y a une meilleure lisibilité ? Eh bien vous ne vous trompez pas ; nous avons changé la typographie pour vous offrir une meilleure expérience de lecture.
Un petit mot pour dire un gros merci à notre ami bédéiste, El Diablo, qui a gracieusement illustré notre Une sous le thème du hip-hop, lui qui baigne dans cette culture depuis toujours ! Il nous offre aussi gratuitement une planche tous les mois. On l’apprécie beaucoup, Boris !
En décembre, on se demandait si on allait avoir un hiver. On a vécu un Noël brun, assez doux, pas un flocon de neige à l’horizon. Et malgré les changements climatiques, l’hiver a bien fini par s’installer avec l’arrivée de 2024. Quelques bonnes bordées de neige et des froids glaciaux nous ont fait renouer avec la plus longue saison de l’année.
On gèle, on grelotte, mais on sait qu’il fait toujours bon de rentrer à la maison pour se mettre au chaud, manger un repas chaud, se glisser sous la couette. Cependant, ce n’est pas tout le monde qui a ce luxe, ou plutôt ce droit fondamental d’avoir un toit au-dessus de la tête.
Depuis peu, toute personne qui détient une carte-repas solidaire peut venir à L’Itinéraire pour manger, prendre un café, se réchauffer. Jusqu’à il y a quelques mois, seuls nos camelots pouvaient fréquenter le Café chez Monsieur Paul, mais nous avons élargi l’accès aux gens de la rue en général. Ce qui fait que nous voyons de nouveaux visages et sommes à même de constater l’impact direct de l’itinérance dans le quartier.
Nos camelots sont majoritairement en logement et jouissent d’une certaine stabilité, grâce, en grande partie, à l’intervention de L’Itinéraire. Mais les nouveaux venus, ceux qui dorment dans des refuges, ou comme M. une nouvelle camelot, qui, jusqu’à tout récemment passait la nuit dehors sous un escalier, sont la manifestation du manque criant de ressources à Montréal.
Mais ça commence à changer… un peu. Il y a quelques mois, les autorités ont approché L’Itinéraire pour que nous mettions sur pied une halte-chaleur de nuit dans le quartier. Nous avons répondu présent alors que plusieurs organismes approchés ont décliné. Sous la houlette de Luc Desjardins, notre directeur général, L’Itinéraire a réussi le tour de force d’ouvrir une halte-chaleur toute équipée et accueillante en très peu de temps. Il en a fallu de la débrouillardise, de la créativité et une volonté à toute épreuve pour ouvrir cette ressource dans un arrondissement où les besoins sont immenses.
Suffit de dire que nous sommes vraiment très fiers de cet accomplissement. Les gens de la rue se passent le mot et petit à petit, la halte accueille de plus en plus de monde chaque nuit. On peut dire que l’on sauve des vies.
Vous pouvez lire sur la halte-chaleur dans les pages qui suivent.
Oh, et sachez que lorsque vous achetez des cartes-repas solidaires de L’Itinéraire, quelqu’un mange à sa faim, se met à l’abri du froid et entre en contact avec des personnes qui peuvent l’aider à s’en sortir. Pas mal pour un petit 6 $ !
Vous venez de lire un extrait de l’édition du 1er février 2024. Pour lire l’édition intégrale, procurez-vous le numéro de L’Itinéraire auprès de votre camelot ou abonnez-vous au magazine numérique.