Mexique
ISAIAS VASQUEZ ESTRADA
Camelot de MI VALEDOR
Mexico
J’ai pu me faire soigner
J’ai 66 ans. Il y a quelques années, j’ai participé à une conférence pour parler de notre magazine. J’étais très fier et très honoré de participer à cet événement.
J’étais aussi très content d’avoir completé ma première année comme camelot officiel de Mi Valedor. C’est un travail difficile mais qui me procure beaucoup de bonheur.
J’ai été très surpris aussi qu’un journaliste très connu au Mexique, Ricardo Raphael, en profite pour venir s’asseoir avec moi et d’autres camelots pour discuter des nos expériences et de nos vies.
Finalement, il nous a invité à son émission. Et depuis, les gens me reconnaissent dans la rue.
Récemment, j’ai eu des problèmes avec mes genoux. Grâce à ma nouvelle popularité, j’ai pu économiser de l’argent et me payer un médecin privé et des médicaments.
Je souhaite continuer à travailler pour le magazine encore longtemps. Je veux m’améliorer et devenir un meilleur vendeur. Grâce aux ateliers de Mi Valedor, j’apprends plein de nouvelles choses.
États-Unis
EMMANUEL SALTER
Camelot de REAL CHANGE
Seattle, Washington
Je suis « libre d’abri »
J’ai parcouru les États-unis, motivé par ma soif d’aventure. Aujourd’hui vendeur à Real Change à Seattle , je ne me considère pas comme un sans abri (homeless) mais comme un libre d’abri (homefree).
Ma vie a été une longue aventure. En quittant New York, tout était étrange et tout nouveau pour moi. Partout où j’allais, c’était une nouvelle aventure.
J’ai décidé de vivre ma dernière année du secondaire chez mon oncle à Anchorage, en Alaska. Personne de la famille ne voulait aller vivre là-bas. C’est là que j’ai épousé ma femme, Marilyn. On a falsifié nos permis de conduite parce qu’on n’avait pas l’âge pour se marier.
Ensuite, sur un coup de tête, je me suis enrôlé dans les Marines en Caroline du Sud. Ma quête d’aventure m’a ensuite conduit à Phoenix, en Arizona. Après avoir connu l’État le plus froid, je voulais connaître l’un des plus chauds.
Je suis venu à Seattle, parce que je n’y étais jamais allé.
Aujourd’hui, je ne me considère pas sans-abri, je me sens juste sans domicile. Les sans-abri me semblent trop tristes.
Ma philosophie de la vie reste toute simple. Je ne veux pas que quelqu’un se sente triste pour moi. Si je veux aider, je peux aider.
Vous pouvez aussi m’aider avec un sourire ou en me disant simplement salut.
Autriche
LUISE SLAMANUG
Camelot de APROPOS
Salzbourg
Vaincre sa timidité
Je vends le journal Apropos depuis 20 ans. J’écoutais toujours Radio-Salzbourg quand je travaillais à la maison. Un jour, j’ai entendu qu’un journal cherchait des camelots. J’y suis allée.
Au début, je pensais seulement m’acheter le journal pour lire, mais finalement je suis devenue camelot, et je vends depuis 20 ans.
Je me souviens encore de l’enthousiasme de ma première journée. J’ai vendu 20 journaux en une heure. Je suis ensuite retournée au journal pour remettre l’argent.
Mais on m’a expliqué que tous les nouveaux camelots recevaient les 20 premières copies gratuitement. Après, on achète le journal à moitié prix et on le revend au double dans la rue.
Au tout début, je me rappelle que je devais expliquer ce qu’était un journal de rue. J’étais timide et j’avais peur d’approcher les gens.
Vendre un journal, c’est un vrai travail. Alors j’ai appris à me faire confiance. Je suis très fière. Cela a changé ma vie et ma personnalité.