J’ai recensé, depuis 1987, 137 cas de mort aux mains des policiers montréalais. Même si la responsabilité de ces derniers n’est pas toujours en cause, ceci nous amène à nous interroger sur la complexité de notre système judiciaire : le rapport de force en droit est-il égal entre policiers et citoyens ?
Un de mes constats c’est que dans la majorité des cas, les victimes sont des personnes démunies, en état de crise, souffrant de maladies mentales ou de toxicomanie.
« Je vais vous dire une chose controversée : je pense que notre société ne valorise pas beaucoup la vie humaine, avance Me Julius Grey, spécialisé dans les questions de droit individuel. Mais le danger d’un retour vers la peine de mort, d’un retour vers l’idée qu’une certaine couche de la société vaille moins que d’autres, est toujours présent quand la nature sacrée de la vie humaine n’est pas respectée. Jamais, dans aucune circonstance, on ne devrait tuer. La valeur fondamentale de la vie humaine n’a pas de prix, il faut établir que c’est la valeur suprême. ».
Le fait que la grande majorité des victimes de morts aux mains des policiers sont parmi les plus démunis de la société peut nous laisser penser que la police est davantage au service des riches.
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