Pour ceux et celles qui ont suivi l’affaire, Monsieur D. est l’homme qui m’a aidée dans le début de mon rétablissement, lorsque j’ai arrêté de boire. Et pour ça, je me sens redevable envers lui.
Dans mon article intitulé Vivre et laisser vivre, dans l’édition du 15 novembre 2022, j’expliquais comment j’en étais venue à aider une personne âgée de 90 ans, gravement malade. Cet homme, têtu comme une mule, me disait: « Je ne veux pas mourir à l’hôpital comme ceux du Covid ». Respecter son choix était capital. J’ai accepté que j’allais peut-être un beau jour découvrir son corps inerte.
Plus les jours passaient, plus il souffrait et plus je me sentais impuissante. Son rythme cardiaque élevé et ses crachats jaunâtres l’empêchaient même de dormir. De plus, sa nutrition se résumait à un bagel au beurre d’arachide. Ce qui lui faisait perdre du poids et des forces.
Après qu’il ait été vu par un médecin généraliste, en clinique, j’ai pris l’initiative de lui faire de la soupe et cuisiner quelques plats afin de lui apporter une variété de nutriments en attendant son prochain rendez-vous.
Ce qui semblait être une pneumonie au premier abord s’est avéré être un œdème pulmonaire aigu. Le pneumologue était formel: il devait se rendre immédiatement à l’hôpital le plus proche. Monsieur D. aussi était formel: «Pas question».
Vous venez de lire un extrait de l’édition du 15 avril 2023. Pour lire le texte intégral, procurez-vous le numéro de L’Itinéraire auprès de votre camelot.