Notre camelot Yves Manseau a rencontré d’anciens détenus qui ont des parcours carcéraux irréguliers dans la région de Saint-Jérôme. C’est le cri de détresse de la petite-fille de Réal, 63 ans, « Papi, arrête de faire des niaiseries! » qui a sonné « plus fort que le coup d’un marteau d’un juge », dit celui qui a passé 42 ans derrière les barreaux notamment pour vols de banque à main armée.
Réal a vécu de 13 à 18 ans dans des écoles de réforme et à 20 ans il écope de 10 ans de pénitencier étirés à 19 ans en raison d’évasion et autres crimes commis en prison. Lors de sa libération, il s’est marié, a eu un enfant et a démarré une entreprise d’horticulture. Il réside maintenant dans une maison de transition. « Qui va embaucher quelqu’un qui a 42 ans de prison dans son CV? », s’interroge-t-il amèrement.
Yves Manseau a également parlé à Robert Taylor, directeur de Soupecafé-rencontre, qui organise des soupes populaires pour les plus démunis de Saint-Jérôme et sert 120 personnes par jour, dont les trois quarts ont connu la prison. François Lemieux, directeur des services cliniques de Portage, réserve quant à lui 15 % des places aux détenus.
Enfin, Jean Létourneau, travailleur de rue avec l’Écluse des Laurentides, dont la mission est d’aider les personnes en rupture sociale, explique le phénomène des portes tournantes; une sorte de cercle vicieux dans lequel les jeunes délinquants expérimentent des problèmes dès leur adolescence et qui s’amplifient à l’âge adulte dans une spirale de peines carcérales.
Lisez l’article intégral dans l’édition du 1er octobre 2016, en vente auprès de votre camelot.