Une balade sur le site historique de La Grave aux Îles de la Madeleine à la fin septembre plonge dans une tout autre atmosphère que celle qu’on y retrouvait un mois plus tôt. Le 15 août, la fête des Acadiens était célébrée en grande pompe, avec le traditionnel tintamarre au cours duquel des centaines de voitures décorées aux couleurs de l’Acadie ont défilé sous les acclamations d’une foule en liesse. Un mois plus tard, lorsque L’Itinéraire s’y arrête, La Grave est déserte, la moitié des commerces fermés, et ceux qui restent ouverts n’accueillent que quelques visiteurs, au compte-goutte.
« La Grave, l’été, c’est historique, après c’est préhistorique », plaisante une employée de la boutique de bijoux Belle et Nathan qui s’apprête à fermer, comme presque tous les autres commerces encore ouverts à la fin septembre.
D’octobre à juin, La Grave, si animée en été, est vidée de ses touristes. Les commerçants en profitent pour se reposer après une saison intense.
La pause est bien accueillie. On a même entendu un des frères Arseneau du Fumoir d’Antan déclarer qu’il n’en pouvait plus de devoir prononcer ses « r » pour se faire comprendre des touristes. (Il faut savoir que les habitants de l’île du Havre aux Maisons, au centre de l’archipel, sont réputés pour avoir un accent particulier qui tend à éluder cette lettre.)
Mais tous devront ensuite se remettre au travail pour préparer la prochaine saison touristique.
La propriétaire de la boutique de cadeaux souvenirs Créations Nancy et celle de Jaspe Rouge, spécialisée en artisanat et métiers d’art, expliquent qu’elles passent le reste de l’année à produire les objets qu’elles vendront l’été suivant.
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