Les fleurs ont des missions, de la naissance à la mort, souligne Dany Gaudet, une Alcantara de la cinquième génération, fleuriste et propriétaire de la boutique de fleurs Dames d’Alcantara, située face à l’entrée principale du Repos St-François d’Assise, à l’est de la station Langelier.
Gabrielle courbe les feuilles d’un bouquet en confection tout en parlant à Aude qui, de l’autre côté de la table de travail, taillent les tiges de dizaines de fleurs blanches étalées parmi les vases et les plantes en tout genre.
Fleuriste n’est pas un métier de retraité
Derrière Gabrielle qui œuvre auprès de Dany depuis 15 ans, des vases remplis de fleurs d’hortensia séchées attendent sagement d’embellir une cérémonie de mariage pour laquelle elles ont été préparées. À leur droite sont entreposées sur un comptoir des dizaines de pots d’orchidées aux couleurs flamboyantes.
Il est 9 h 30 sur la mezzanine de la boutique où s’affairent les Dames d’Alcantara depuis 9 h avant l’ouverture au client à 10 h.
Si la crise sanitaire de 2020 a injecté de la souplesse dans l’organisation du travail de la boutique et une meilleure conciliation travail-famille, reste que le métier de fleuriste en est un où l’on ne s’arrête jamais.
Dany fronce les sourcils lorsqu’elle entend de la bouche de certaines personnes: « À la retraite, moi aussi j’aimerais être fleuriste ». « À la retraite… mais ça veut dire quoi ? qu’être fleuriste est un jeu ? » Pour celle qui exerce depuis 28 ans le métier, en plus d’être l’héritière d’un savoir-faire familial sur cinq générations, ces mots sont ceux de la méconnaissance. « C’est difficile d’être fleuriste !, défend-elle. On est toujours debout, il n’y a jamais de temps pour une pause, il faut toujours créer, entretenir, répondre à la demande… en plus des poids à porter. Pensez aux chaudières d’eau… »
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