Le quartier Hochelaga-Maisonneuve se transforme et sa population aussi. Jeunes professionnels nouvellement propriétaires d’un condo, personnes immigrantes, femmes monoparentales, personnes sans-abri, travailleuses du sexe, personnes toxicomanes, tous doivent cohabiter, pour le meilleur et pour le pire.
L’Itinéraire est allé à la rencontre d’Amira Beghdadi, nouvellement arrivée en poste à titre de directrice générale de La Table de quartier d’Hochelaga-Maisonneuve (LTQHM), la plus importante instance de concertation de l’arrondissement. Portrait d’un quartier où le concept de cohabitation est sur toutes les lèvres.
Autour de la table
Assis à cette grande table de quartier qu’Amira Beghdadi dirige, il y a des représentants des écoles du quartier, des OBNL, du CLSC, de la Ville et de l’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve. Chaque citoyen du quartier peut aussi en être membre. Bref, une grande tablée où l’on discute éducation, logement, alimentation, culture, sports, dans le but d’améliorer les conditions de vie de la population. Autre but : rendre la cohabitation positive.
L’un des projets phares des dernières années porté par LTQHM, explique Amira Beghdadi, a été de revitaliser le secteur Sud-Ouest du quartier, une « poche » de pauvreté : désert alimentaire, commerces inexistants, criminalité, toxicomanie, prostitution.
Habiter au nord de la rue Ontario, entre Moreau et Viau, n’est pas pareil que de résider au sud. Dans ce secteur, une personne sur deux vit sous le seuil de faible revenu, contrairement à une sur quatre pour la partie nord, selon les chiffres compilés par le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSS) de l’Est-de-l’Île-de-Montréal.
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