PAR LYNN CHAMPAGNE
Camelot Métro De l’Église
Pendant une semaine en mai, j’ai suivi un stage en journalisme à La Presse. Au tout début, je ne savais pas à quoi m’attendre, donc je ne me sentais pas trop sûre de moi et un peu fragile émotivement.
Lorsque mes collègues camelots et moi sommes arrivés à La Presse, on nous a fait visiter les lieux et on a rencontré les employés dans les différents départements. Pour moi, c’était beaucoup à retenir pour la première journée.
Même si je me disais que je n’avais pas ma place dans le groupe, c’est ma curiosité d’aller plus loin qui m’a ramenée à La Presse, la deuxième journée.
Rendue au mercredi, je ne voulais plus y retourner. Je croyais que je n’avais pas du tout ce qu’il fallait pour être journaliste. J’avais vraiment le goût d’abandonner, mais je savais que, malgré tout, j’avais des choses à apprendre.
J’avoue que j’ai manqué de courage et j’ai donc décidé de ne pas continuer mon stage. J’aime bien ma routine de déjeuner à L’Itinéraire avant de commencer ma journée. Ça me manquait tellement que c’est là que je suis allée au lieu de La Presse. Quand Josée Panet-Raymond, la rédactrice en chef m’a vue au Café, elle m’a invitée à venir discuter de ma situation avec elle et Luc Desjardins, le directeur général de L’Itinéraire.
Ils m’ont tous les deux dit à quel point le fait de persévérer était important pour moi. Ils m’ont convaincue de retourner à La Presse.
Josée m’a parlé dans le blanc des yeux, en disant que je dois arrêter la cassette négative dans ma tête. Elle m’a dit de me relever les manches et de passer à l’attaque. Je suis si fière qu’elle ait pris ce temps-là pour m’encourager. Elle est pour moi comme une tante que je n’ai jamais eue. Elle a même pris le temps de venir avec moi à La Presse pour m’aider avec la transition.
Je suis une femme qui a de la difficulté à franchir de nouvelles étapes dans la vie et j’ai souvent besoin qu’on me prenne par la main pour commencer un nouveau défi. Une fois que j’ai dépassé cette barrière, je suis capable de foncer.
Reportage sur le terrain
Je suis heureuse aujourd’hui d’avoir complété ma semaine. Je n’ai pas vu le temps filer. Et j’avoue que je me suis impressionnée moi-même.
Le jour de mon retour, mercredi, on est allé sur une scène de crime où l’on a assisté au démantèlement d’un laboratoire clandestin. J’ai couvert l’histoire avec notre journaliste-mentor Tristan Péloquin et mon collègue, camelot de L’Itinéraire, Yves Grégoire.
Le lendemain, quand j’ai vu mon texte dans La Presse avec de belles photos, j’ai gagné pas mal de la confiance en moi !
J’ai beaucoup travaillé avec le journaliste Tristan Péloquin. C’est un homme qui a son travail à cœur et qui aime bien la vie. Et j’ai aussi beaucoup aimé Silvia Galipeau, l’autre journaliste qui nous a accompagnés. En plus, j’ai pu rencontrer Marius Marin, le directeur de la section Débats, qui a publié un de mes mots de camelots sur Noël dans La Presse +, l’an dernier.
À la fin de notre dernière journée, Tristan et Silvia nous ont amené, les trois stagiaires, à un petit café près de La Presse pour un dessert et un bon café de notre choix. Je me souviens très bien que j’ai choisi un biscuit au beurre en forme de cœur et un café allongé.
On a parlé de notre passage à La Presse et si on souhaitait que ça continue en partenariat avec L’Itinéraire. Nous avons tous répondu oui ! C’est d’une telle importance pour les camelots de participer car ça nous ouvre les yeux sur un tas de choses, dont la stratégie de l’écriture.
Je dois mentionner que, quand nous sommes arrivés au journal, on nous a offert des petits cadeaux comme une tasse et deux sacs réutilisables avec le logo de La Presse. J’aurais voulu leur donner quelque chose de bien impressionnant, mais je manque de sous.
Donc, je me satisfais de partager mon expérience avec vous. Je ne vois plus La Presse de la même façon.
Sur la photo de gauche à droite Silvia Galipeau, Mathieu, Yves, Lynn, Éric Trottier, éditeur adjoint de La Presse et Tristan Péloquin.