Du 26 août au 8 septembre, les ruelles de neuf quartiers montréalais seront prises d’assaut par 300  artistes qui viendront offrir de courtes performances de cirque, de musique, de poésie et de théâtre. Le Festival des arts de ruelle (FAR), qui célèbre et promeut les arts de rue (mais pas que) en est cette année à sa 8e édition. Et c’est peut-être sa dernière, faute de financement, déplore son instigatrice et directrice générale, Léa Philippe.

C’était une solution clé en main pour l’offre culturelle québécoise au moment de la pandémie. Alors que toutes les salles de spectacle étaient fermées ou jonglaient avec des mesures sanitaires, le FAR, lui, tirait son épingle du jeu, avec une proposition de performances artistiques dans les ruelles, à l’extérieur, distancié. Financé à cette époque par des programmes du Conseil des arts de Montréal et du Québec, « presque créés sur mesure », comme dit Léa Philippe, pour son festival, le FAR vit aujourd’hui une tout autre réalité.

La clown est triste

Il est trois heures de l’après-midi. C’est l’heure des chats couchés à l’ombre dans la ruelle du quartier Rosemont, là où Léa Philippe a mis sur pied, il y a huit ans le Festival des arts de ruelle. « Salut, j’arrive », crie-t-elle en descendant l’escalier en colimaçon, nez de clown au visage. « Je suis en retard, j’étais en meeting, c’est comme ça à l’année. »


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