La réalisatrice Louise Archambault, qui a ému le Québec avec le film Gabrielle, propose cet automne une adaptation du roman à succès Il pleuvait des oiseaux, écrit par l’Abitibienne Jocelyne Saucier.
Profondément touchant, ce film raconte l’histoire de vieux ermites vivant dans les bois et dont le quotidien sera chamboulé par l’arrivée de deux femmes : une jeune photographe qui enquête sur un feu meurtrier ayant frappé la région il y a plusieurs dizaines d’années et une octogénaire qui s’est échappée de l’hôpital où elle a été internée toute sa vie.
Il pleuvait des oiseaux est un film visuellement magnifique, duquel se dégage une séduisante poésie et qui donne envie de fuir dans les bois à l’instar de ses protagonistes. Le film propose également une brochette d’acteurs talentueux, dont Gilbert Sicotte, Rémy Girard, Eve Landry et Éric Robidoux. Dans le rôle de Marie-Desneige, Andrée Lachapelle est resplendissante. Elle signe ici ses adieux au cinéma. Nous avons eu la chance de converser avec cette grande comédienne.
Comment s’est passé le tournage ?
Merveilleusement bien. C’était dans un endroit assez isolé. On était au fond des bois près de Québec. On n’avait pas de commodités réelles, mais l’équipe était tellement extraordinaire. Ç’a été un grand plaisir de travailler avec eux. Pour moi, ç’a vraiment été un bonheur de tourner une histoire aussi belle. Je l’avais lue il y a des années et elle m’avait impressionnée. Quand ils m’ont demandé de faire le film, j’étais très heureuse d’y participer.
Est-ce que vous avez trouvé ça dur de tourner en pleine forêt ?
Non, pas vraiment. Évidemment, il n’y avait pas de toilettes dans les chambres. Il fallait faire une bonne trotte pour s’y rendre, allez prendre sa douche et tout ça. Mais, j’ai fait des camps de vacances quand j’étais jeune, donc moi ça ne me dérangeait absolument pas, au contraire, ça m’a ramenée à ma jeunesse.
Corrigez-moi si je me trompe, mais c’était votre premier tournage depuis le décès de votre compagnon, André Melançon. Est-ce que ç’a été difficile de se remettre en selle?
Il y a des choses que j’oublie. Mes enfants me disent que ça ne me tentait pas de retourner travailler, parce que j’avais décidé que c’était terminé pour moi. Et puis, quand ils m’ont appelé pour faire le film, il fallait que je me remette le pied à l’étrier, mais finalement, comme c’était tellement une belle histoire, j’ai dit oui tout de suite.