Derrière un sourire : des milliers d’informations
« Vous êtes l’une des rares personnes extérieures à entrer ici », dit Julie Tardif, adjointe à la direction. Une fois de plus, L’Itinéraire ouvre des portes. Nous sommes à l’Édifice Parthenais dans le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale du Québec, le plus vieux en Amérique du Nord (1914).
Derrière elle, des vitrines contenant des moules dentaires, des crânes, des instruments de dentiste. C’est ici que plus de 200 scientifiques identifient les tirs par armes à feu, documents, liquides inflammables, explosifs ; qu’ils font des autopsies, de la reconstitution d’événements, bref, tout ce qui forme une scène de crime s’y retrouve… et la morgue du coroner.
Nous venons rencontrer LA spécialiste au Québec en étude des dents sur les cadavres, la Dre Corinne Dufour D’Anjou, très importante dans l’équipe du laboratoire, réputé mondialement.
Auparavant c’est dans la même équipe que travaillait l’anthropologue judiciaire Kathy Reich, auteure reconnue de romans policiers et de la télésérie Bones. Aujourd’hui des photos de ses livres ornent fièrement les murs du laboratoire où elle a œuvré pendant 13 ans.
La piqûre de l’enquête
À sa sortie de l’Université Laval en médecine dentaire, en 2002, la Dre Dufour D’Anjou pratique comme généraliste, et ouvre son cabinet. Puis une conversation avec son frère change sa vie. « C’est mon frère, enquêteur, qui m’a parlé des dentistes judiciaires. Il m’a raconté qu’ils identifient des personnes grâce au travail des dentistes judiciaires. Il m’a dit ; “Il me semble que tu aimerais ça, toi, faire ça !” Et c’est vrai, l’aspect enquête, j’ai toujours aimé. » Elle se lance alors dans des études de spécialisation à McGill. Puis à sa sortie, elle décide de poursuivre une formation au UT Health Science Center à San Antonio au Texas pendant quatre ans. Tout en élevant ses trois enfants !
Vous venez de lire un extrait de l’édition du 1er juin 2024. Pour lire l’édition intégrale, procurez-vous le numéro de L’Itinéraire auprès de votre camelot ou abonnez-vous au magazine numérique.
