La maladie mentale a mauvaise réputation. Pour encore trop de gens, elle est tantôt synonyme de folie, tantôt preuve de « faiblesse », de manque de volonté ou de force mentale. Ces préjugés, fruit de l’ignorance, sont particulièrement toxiques, car ils culpabilisent et dévalorisent celui ou celle qui souffre. L’Itinéraire ne peut pas couvrir le sujet sans tenir compte de ce qui se passe chez nous à l’interne. Nos intervenants psychosociaux travaillent tous les jours avec des personnes vulnérables mentalement et physiquement. Parmi elles, certaines ont eu un diagnostic de schizophrénie, il y a longtemps, d’autres beaucoup plus tardivement. Nous avons donc eu envie de démystifier pour vous, et pour nous, cette maladie méconnue, mais avec laquelle il est tout à fait possible de bien vivre. Les camelots qui ont collaboré à ce dossier en sont la preuve.
On a dit le pire sur cette maladie. Aujourd’hui, les experts et les personnes ayant reçu un diagnostic de schizophrénie tentent de défaire les préjugés. D’abord, apprendre que l’on est atteint d’un trouble ou d’une maladie, c’est un drame humain. Quelle que soit la maladie, personne n’en veut. Retenons qu’au-delà du traitement, l’attention doit être portée sur la personne qui reçoit le diagnostic.
Pour mieux comprendre cette maladie qui touche plus de 85000 personnes au Québec, voici quelques informations qui peuvent être utiles.
Côtoyer des personnes qui ont reçu un diagnostic est le meilleur moyen d’arrêter de juger la maladie mentale. « C’est une maladie du cerveau qui ne se guérit pas, mais qui se soigne et se stabilise », insiste l’auteur Luc Vigneault, lui-même atteint et dont le diagnostic remonte à près de 40 ans. « Lorsqu’elles sont bien accompagnées dans leur rétablissement, il est tout à fait possible pour ces personnes de reprendre leurs activités, de développer et d’entretenir des relations, et donc d’avoir une belle vie et de vivre longtemps. » La maladie ne disparaît pas, mais elle ne caractérise pas la personne.
Vous venez de lire un extrait de l’édition du 1er mai 2023. Pour lire le texte intégral, procurez-vous le numéro de L’Itinéraire auprès de votre camelot ou abonnez-vous au magazine numérique.