Accueillir des enfants en grande difficulté, leur donner un toit, de l’amour, des soins, mais surtout, une famille. C’est ce que Marie-Josée Whalen et André Desjardins font au quotidien depuis 10 ans. Pour eux, être une famille d’accueil pour ces enfants du « système», c’est avant tout une histoire de partage.
« On mérite ce que l’on partage. »
Ce proverbe cher à Marie-Josée Whalen pourrait résumer la philosophie de vie qui règne sous son toit. Elle et son conjoint, André Desjardins, ont trois chambres dans leur demeure, qui sont destinées aux enfants placés en famille d’accueil.
Depuis une dizaine d’années, ils ont senti cet appel après avoir élevé leurs deux enfants aujourd’hui âgés de 25 et 22 ans. Une aventure humaine qui, au fil des années, aura transformé le modeste bungalow en grande maison labyrinthique où tout le monde a sa place.
« C’est la maison du quartier qui accueille tout le monde, tu sais «LE spot». Quand mes gars étaient plus jeunes, c’était ici que leur gang venait dîner, où on dépannait des parents mal pris. J’en ai gardé beaucoup des jeunes à souper et à coucher! », se souvient Marie-Josée.
La comptable de formation n’a pas exercé ce métier bien longtemps : « Après deux ans au travail, je suis tombée enceinte de mon plus vieux. J’étais incapable de l’envoyer en garderie, alors je suis restée avec lui. Les années passaient, j’ai décidé d’aller étudier en petite enfance et c’est là que j’ai eu la piqûre. J’ai eu une garderie en milieu familial et aujourd’hui, après mes enfants et la garderie, en tant que famille d’accueil, je réalise que ça fait plus de 20 ans que je suis toujours avec des enfants. »
Devenir famille d’accueil, c’est « l’appel » qu’elle a eu après des années à «dormir là-dessus». Elle en a parlé à son conjoint. Une décision d’équipe. « Il me dit toujours: “si tu me dis que c’est correct, c’est correct”, dit-elle. Il faisait la salle de bain à l’étage un jour et on a reçu un appel pour une petite fille. Il avait presque terminé, mais on avait besoin d’une chambre de plus. Il m’a tout simplement répondu: “pas de problème, je bouche la plomberie et j’enlève les plywoods, et au diable la salle de bain” »
Celui qui pourrait prendre sa retraite continue de travailler comme mécanicien-soudeur dans les raffineries de l’est de Montréal. « Des choix de vie », comme il dit bonnement, pour s’assurer que personne ne manque de rien.
Vous venez de lire un extrait de l’édition du 1r avril 2023. Pour lire le texte intégral, procurez-vous le numéro de L’Itinéraire auprès de votre camelot.