Vous avez, sur votre écran, la première édition numérique de L’Itinéraire. Qui l’eut cru ? Notre magazine en version électronique, c’est un peu contre nature, puisqu’en temps normal, ce sont nos camelots qui vous le vendraient. Mais ce ne sont pas des temps normaux.
Vous souvenez-vous ? Ce n’était pas si loin que ça. En décembre 2019, on entendait parler pour la première fois d’un virus qui avait fait son apparition dans la province de Wuhan en Chine. En janvier 2020, on attribue au coronavirus un premier décès. Depuis, la propagation se poursuit à un rythme affolant.
Tout ça semble si lointain. Et pourtant, c’était il y a à peine quatre mois.
S’organiser autrement
Début mars 2020, alors que nous préparions l’envoi à l’impression de notre édition du 1er avril, la pandémie dans laquelle nous sommes tous plongés met un frein à nos activités habituelles. Tout comme le Québec en entier, L’Itinéraire doit trouver des moyens de composer avec cette réalité que d’aucuns n’auraient pu imaginer de leur vivant.
Nous avons dû agir vite pour nous conformer aux directives du gouvernement et freiner la propagation de la COVID-19. Nous avons envoyé en télétravail nos employés, cessé la distribution du magazine et mis en place celle de nourriture et de cartes-repas solidaires pour nos camelots avant de fermer nos portes.
Bien que nos locaux soient vides, mis à part des visites régulières en solo de certains membres de notre équipe, on travaille fort pour aider nos camelots qui sont parmi les plus vulnérables de notre société en cette période de crise. On met les bouchées doubles pour garder les canaux ouverts avec nos lecteurs, nos donateurs, nos bailleurs de fonds, les responsables gouvernementaux, nos partenaires.
Nous explorons toutes les possibilités pour remplir notre mission.
S’adapter à la situation
Nos portes physiques sont fermées, mais pas nos portes virtuelles. D’où cette édition numérique que vous avez achetée, par solidarité, par générosité.
L’édition que vous lisez présentement, eh bien, il a fallu la retravailler à quelques reprises, question de s’adapter à la situation. En temps normal, il faut compter environ un mois entre la date de remise des articles et la vente du magazine dans la rue.
Donc l’entrevue de nos camelots avec le premier ministre François Legault a été réalisée le 21 février. Aussi bien dire une éternité ! Nous avons changé le préambule initial, mais pas le contenu de cette rencontre fort intéressante. Cet article, c’est comme un polaroïd fixé dans le temps. On y décèle les priorités de M. Legault à ce moment précis de l’histoire.
Or l’histoire a changé. Tout va si vite, les informations changent de jour en jour, parfois d’heure en heure. Mais grâce à une équipe dévouée et débrouillarde, nous sommes en mesure de vous offrir du contenu de qualité, auquel vous en êtes venus à vous attendre de notre part.
Nous continuerons à publier, numériquement, jusqu’à la reprise. Nous poursuivrons notre mission d’aider nos camelots, des hommes et des femmes en situation de grande précarité et particulièrement vulnérables en ces temps du coronavirus. Mais nous ne pourrons pas le faire sans l’appui de vous tous et toutes.
Merci d’être là !