Vous tenez entre vos mains une édition aux sujets assez diversifiés dans laquelle on aborde plusieurs thèmes d’actualité. Des femmes au front, la décriminalisation des drogues dures en Colombie-Britannique, le tabagisme, les évictions en temps de crise du logement, les sciences, l’humour et le cinéma, il y a de quoi intéresser parmi les plus sélectifs de notre lectorat.
Traditionnellement, l’édition du 1er mars est consacrée en grande partie aux enjeux féminins et féministes, pour souligner la Journée internationale de la femme, le 8 mars. A-t-on encore besoin d’une journée dédiée aux femmes en 2023? Je pense que la réponse est évidente. Oui! Il faut une vigilance de tous les moments pour s’assurer qu’on ne perde pas nos acquis si durement gagnés. On en a un flagrant exemple avec le recul des droits des femmes dans un pays démocratique comme les États-Unis avec l’interdiction de l’avortement dans certains États américains.
Les femmes sont depuis toujours ciblées par des actes de violences, qu’elles soient conjugales ou sexuelles. Les femmes autochtones disparues et assassinées sont disproportionnellement nombreuses, un phénomène répandu partout en Amérique du Nord depuis trop longtemps. Mais avec les mouvements Me Too et Idle No More, les femmes prennent action, posent des gestes et exigent des changements et des redditions de comptes.
Les femmes ne baissent pas les bras. Depuis plus d’un siècle, elles luttent pour faire reconnaître leurs droits, pour qu’on tienne compte de leurs voix, de leurs aspirations. Par ailleurs, des femmes comme Mères au front multiplient les actions pour protéger nos enfants de la crise climatique qui menace leur avenir. Notre journaliste Yseult Picard s’est entretenue avec plusieurs d’entre elles dont les cofondatrices Anaïs Barbeau-Lavalette et Laure Waridel. Pour elles, «la drive maternelle» conjuguée au pluriel et à grande échelle est un puissant moteur de changement.
Dans ce même dossier, la journaliste Marie-Ève Bédard, correspondante à l’étranger de Radio-Canada parle de la réalité, des défis et de la résilience des femmes qu’elle rencontre dans les endroits les plus chauds de la planète. Un vibrant témoignage qui nous ouvre les yeux sur les conditions tellement difficiles que vivent les femmes en Ukraine, en Turquie et un peu partout dans le monde.
Maudite cigarette!
Enfin, je me réjouis que notre camelot Yvon Massicotte ait pondu un article bien documenté sur son expérience de l’arrêt de fumer. Accompagné d’une infirmière clinicienne spécialisée du Centre de l’abandon du tabac, il met les pendules à l’heure et déboulonne des mythes sur ce qui se passe quand on arrête de fumer.
D’ailleurs, quelques membres de l’équipe de L’Itinéraire se sont concertés pour arrêter de fumer le même jour. Ça fait maintenant un mois et elles tiennent bon! Bravo à elles de se libérer de l’esclavage de la cigarette. Moi, ça fait 15 ans et c’est l’une des plus grandes victoires de ma vie, puisque je fumais environ 25 cigarettes par jour. Une vraie libération!
Et je dis à qui veut l’entendre, si moi, une vraie de vraie accro qui a fumé pendant 36 ans, a pu arrêter, n’importe qui peut le faire aussi.