Dans ce numéro, on s’intéresse au crime. Pas tellement à l’acte criminel, mais à notre fascination pour les tueurs en série et autres psychopathes du genre.
On est nombreux à dévorer les séries sur les meurtriers et les crimes sordides. Elles sont partout, de Radio-Canada à V télé, et surtout sur Netflix, on les classe désormais en palmarès des Top 20, tellement elles sont nombreuses.
Notre engouement pour le macabre ne date pas d’hier. Il débute d’ailleurs dès notre plus jeune âge. Avant que Disney ne s’en empare et les édulcore, plusieurs contes pour enfants étaient assez lugubres, merci. Les récits d’ogres qui enlevaient les enfants pour les manger, des loups qui croquaient les mères-grands, des sorcières qui cuisinaient des tout-petits dans de gros chaudrons ont contribué à priver de sommeil une légion de gamins.
L’attrait du « true crime »
Transposé des livres aux écrans, c’est désormais le « true crime » tels les Mindhunter, True Detective, The Ted Bundy Tapes, Criminal Minds et, ici au Québec, les Un tueur si proche, qui attire les téléspectateurs en grands nombres.
Et bien avant la télé, les crimes célèbres ont toujours fasciné et fascinent encore, même après plus de 100 ans. On n’a qu’à penser à Jack l’Éventreur, le docteur Petiot, et, plus récemment, au Québec, le « monstre » de Pont-Rouge, la version moderne du Bonhomme Sept Heures et le tristement célèbre Luka Rocco Magnotta.
Le côté sombre
Qu’est-ce que ça anime chez nous, ce genre de divertissement ? Bien sûr la lecture et les films sur des actes ignobles nous procurent des sensations fortes. L’attrait pour le macabre trouve peut-être écho au côté sombre qui sommeille en chacun de nous ? On vit cette excitation par procuration, bien en sécurité dans l’anonymat de notre chez-soi.
Loin de moi de psychothérapeutiser le comment du pourquoi, mais il demeure intriguant et très intéressant d’entrer dans le cerveau, non seulement des tueurs, mais de ceux et celles qui les traquent.
D’autant plus, qu’à l’ère des réseaux sociaux, on multiplie les sources de visionnement de crimes tant fictifs que réels. Et parfois, certains de ces crimes réels sont diffusés en ligne pour satisfaire l’attirance tordue d’individus qui carburent au sordide et au macabre.
Enfin, on s’intéresse à ces femmes qui tombent amoureuses de tueurs sadiques, convaincues qu’elles seules les comprennent. L’être humain peut être une drôle de bibitte parfois.
Il n’en reste pas moi qu’il y a quelque chose de très satisfaisant à entrer dans la mécanique du cerveau d’un criminel et de ceux qui les poursuivent. Bonne lecture!