Je vous en parle de temps en temps, de nos camelots pour qui j’ai beaucoup d’admiration. Ces hommes et ces femmes qui partent de loin, de très loin même. Qui, pour la plupart, font tout ce qu’ils peuvent pour améliorer leur situation. Parce qu’il en faut du courage pour aller demander de l’aide, sortir de son isolement, quitter la rue pour vendre un magazine sur un coin de rue, surtout en ce temps-ci de l’année.
Et tous ces efforts finissent par porter fruit. Effectivement, grâce à L’Itinéraire, des gens qui ont longtemps été en situation d’itinérance ont maintenant un toit au-dessus de leur tête. Ils et elles mangent au moins deux bons repas par jour au Café de l’organisme et retrouvent une communauté, une famille composée de leurs confrères et consoeurs de même que de toute l’équipe de L’Itinéraire.
En plus de la vente, nos camelots écrivent dans le magazine (et sont payés pour leurs articles), suivent des formations de tous genres, bénéficient de services psychosociaux, de soutien et d’accompagnement, de sorte qu’il gagnent en estime de soi, en compétences et en expérience de travail. Il y a aussi des membres des communautés autochtones, éloignés du marché du travail, qui ont accès au programme de la Maison ronde. Une forme de tremplin vers un retour en emploi ou sur les bancs d’école.
Grâce à notre mission tant auprès des camelots, participants PAAS action (programme d’aide et d’accompagnement social) et des Autochtones, des centaines de personnes reprennent leur vie en main et réintègrent la société.
Mais on ne vous cache pas que la pandémie a fait mal à L’Itinéraire. Les ventes du magazine ont chuté, tout comme les donations et le financement public, ce qui pousse notre organisme au bord de la précarité. À cela s’ajoute l’inflation généralisée.
Alors quand on annonce que l’épicerie coûtera 1000$ de plus par an en 2023, que les banques alimentaires peinent à répondre aux besoins des nouveaux bénéficiaires qui prennent place dans les rangs des usagers déjà nombreux, que les salaires des travailleurs ne suivent pas les prix à la consommation, il y a de quoi s’inquiéter. Parlez-en aux gens qui gagnent le salaire minimum, aux retraités avec des revenus fixes, aux familles monoparentales, aux camelots et participants de L’Itinéraire.
Dans un tel contexte, les besoins d’accompagnement des personnes marginalisées, souffrant de dépendance, de problèmes de santé mentale ou en situation d’itinérance ont explosé.
Les besoins s’accroissent et le financement n’est pas au rendez-vous.
C’est pourquoi nous avons lancé une nouvelle campagne de financement, en collaboration avec l’agence Upperkut : Aidez L’Itinéraire à rester dans la rue.
Qu’est-ce qui se cache derrière ce slogan?
- Une diminution importante de la donation.
- Des coupures de l’aide gouvernementale anticipées de près de 50%, obligeant L’Itinéraire à faire appel à la solidarité des citoyens.
- Le besoin de maintenir la vente imprimée du magazine pour les camelots qui en vivent.
- Maintenir l’aide alimentaire, au logement et les interventions psychosociales entre autres nombreux services.
- Répondre aux besoins grandissants de la communauté autochtone à travers le programme du Café de la Maison ronde, au square Cabot.
Nos initiatives fonctionnent, nous en avons des preuves vivantes tous les jours. Mais on ne peut pas continuer sans votre aide. Vous faites partie de la solution. Merci de penser à L’Itinéraire!