Pertes d’emplois, stagnation du PIB, recul de la croissance ; c’est en ces termes que s’expriment la plupart des observateurs de l’économie mondiale. Les plus pessimistes parlent d’économie en déroute. Du moins ceux qui peuvent s’exprimer librement et sans réserve. Le système D ne réfère certainement
pas à l’économie souterraine, clandestine ou le travail au noir. Il s’agit plutôt de proposer une alternative pluraliste et humaniste à l’économie de marché traditionnelle et à ses lois souvent injustes. Nous avons suivi la piste de l’économie sociale et de l’économie numérique.
En excluant le Mouvement Desjardins et ses constituantes et la Coop Fédérée et ses filiales, qui sont deux modèles en soi et les deux plus grandes coopératives au Canada, l’économie sociale et solidaire, ce sont 7000 entreprises avec, en moyenne, une vingtaine d’emplois stables et saisonniers qui génèrent environ 10 % du PIB du Québec.
La nouvelle économie numérique a un effet libérateur, en permettant, par exemple, à une entreprise locale d’avoir une vitrine virtuelle et mondiale sur laquelle proposer ses produits ou services. Cependant, on estime à 10 milliards de dollars le manque à gagner du fisc canadien dû au commerce en ligne.
Pour son article, Guy Boyer a interviewé Martin Frappier, directeur des communications du Chantier de l’économie sociale, de même que Nicolas Roby et Matthieu Pelard du Centre de recherche interuniversitaire sur la mondialisation et le travail (CRIMT)