L’Itinéraire et l’INSP (réseau international de journaux de rue) célèbre la Semaine internationale des camelots pour rendre hommage aux vendeurs de journaux de rue du monde entier qui utilisent leur journal local pour se sortir de la pauvreté. Grâce à l’utilisation innovante de nos publications, des médias sociaux et au soutien de célébrités, ainsi qu’à une étroite collaboration avec plus de 100 membres du réseau, la Semaine internationale des camelots remet en question les perceptions de l’itinérance et de la pauvreté. Elle accroît également la visibilité de l’INSP et des journaux de rue dans le monde entier, en engageant un nouveau public de lecteurs et en augmentant les ventes à une période traditionnellement calme de l’année: la première semaine complète de février.
Au cœur de Ljubljana, en Slovénie, l’organisation Kralji ulice (Rois de la rue) transforme la perception de l’itinérance depuis sa création en 2005. Conçu à l’origine comme un journal de rue, l’organisme est devenu un réseau complet de soutien, s’attaquant à certains des problèmes sociaux les plus pressants auxquels les personnes marginalisées sont confrontées aujourd’hui en Slovénie. Nous avons discuté avec Jean Nikoli , son directeur, pour en savoir plus sur le parcours et la mission de l’organisation.
Des débuts modestes: des serviettes en papier à l’imprimerie
Kralji ulice a commencé modestement lorsqu’un groupe d’étudiants et de professeurs de la Faculté de pédagogie sociale de leur université a passé 24 heures avec des sans-abri à Ljubljana. Lors de ces interactions, les sans-abri ont exprimé leur désir de disposer d’un moyen de partager leurs histoires. C’est ainsi que l’idée d’un journal de rue est née. Le premier numéro était composé d’écrits sur des serviettes en papier, présentant des récits bruts et non filtrés.
« Le contenu n’a pas beaucoup changé depuis », remarque Jean Nikolič. Même aujourd’hui, 80 % des articles sont écrits par des sans-abri, des usagers de drogues, des travailleuses du sexe ou des prisonniers. Ça parle de la vie – de la vraie vie. Nous ne faisons pas de politique ni d’interviews de politiciens. Tous les autres médias font ça. Mais personne n’écrit sur la vie comme nous. »
Vous venez de lire un extrait de l’édition du 1er février 2025. Pour lire l’édition intégrale, procurez-vous le numéro de L’Itinéraire auprès de votre camelot ou abonnez-vous au magazine numérique.
