Dans le but de conserver l’anonymat des personnes concernées, à commencer par la victime, je ne mentionnerai aucun nom ni date et pas d’heure non plus. Toutefois ce récit est réel et véridique. J’en suis non seulement l’auteur, mais aussi le témoin visuel et un acteur actif.

Tout ceci se passe en matinée, à la station Place-des-Arts… seuls détails que je concède.

Tous ceux qui connaissent la station connaissent les merveilleuse portes tournantes de bas en haut. Ce jour, un jeune homme se présente dans le machin avec sa bicyclette et se retrouve rapidement coincé dans le fameux tourniquet. Aucun mouvement possible vers l’avant ni l’inverse.

C’est son appel à l’aide qui amène alors ma modeste contribution. Moi et un autochtone anglo tentons de le dégager, mais sans succès. Je vais voir le changeur pour du secours, je reçois pour réponse qu’il y a une affiche dans l’ escalier : pas de vélo, pas de chariot. Bravo ! Si quelqu’un se noie, nous lui dirons qu’il n’avait qu’à mettre son gilet de sauvetage. Beau gros bel abruti, me dis-je. Revenons à notre malheureuse victime. L’ami autochtone a la présence d’esprit d’appeler le 911. L’appel se déroule alors dans les deux langues officielles.

À ce moment se présente notre sauveur, un électromécanicien venu réparer un tourniquet du guichet. Il prend les commandes et à sa demande on annule l’appel au 911. Tout se passe bien. Il est le chef et nous obéissons aux ordres. Jusqu’à la seconde visite du changeur qui discute avec le sauveur comme si nous étions du coton de blé d’Inde. Ma patience s’amenuise. Je lui fais savoir qu’à défaut d’être utile, au moins, qu’il ne nuise pas (je vous fais grâce de notre échange verbal). Nous reprenons notre mission.