Cumulant à ce jour 40000 copies vendues, le roman Rue Duplessis, ma petite noirceur, de Jean-Philippe Pleau, en a fait couler de l’encre depuis sa sortie au printemps. En exposant, de manière limpide, sa migration d’une classe ouvrière pauvre culturellement à une classe intellectuelle, «bourgeoise», c’est l’histoire de milliers de Québécoises et Québécois qu’il a racontée. Juste avant le Salon du livre de Montréal, l’auteur s’est arrêté pour venir en discuter avec des camelots de L’Itinéraire.
« La pauvreté ne fait aucun doute : celle de nature économique existe et demeure bien présente au sein des discours commun et scientifique. Qu’en est-il cependant des pauvretés que l’on pourrait qualifier de sociale, culturelle et politique ? »
C’est ce que écrivait le sociologue, auteur et animateur à Radio-Canada Jean-Philippe Pleau, dans les pages de L’Itinéraire en… 2003. Deux décennies plus tard, dans le cadre de la sortie de son livre Rue Duplessis, ma petite noirceur, il a remis les pieds dans notre salle de rédaction. Son roman « sociobiographique » se passe dans le Drummondville des années 80, où l’auteur raconte comment il a grandi dans un milieu sans culture, élevé par un père analphabète, raciste et xénophobe (bien malgré lui, insiste l’auteur) et d’une mère qui avait peur de tout.
Grâce à des gens mis sur son chemin, dont un professeur au cégep qui changera la trajectoire de sa vie, il est aujourd’hui diplômé en sociologie et animateur de l’émission Réfléchir à voix haute à Radio-Canada. Dans Rue Duplessis, il retrace son parcours de « transfuge de classe », où tout le destinait à devenir ferblantier plutôt qu’animateur d’une émission de philosophie le dimanche soir.
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